lundi 3 mai 2010

Rayman 12/20



Une licence, un nom. Simplement l’évocation du mot « Rayman », nous donne une impression de déjà vu. Un mot qui nous est familier, autant part l’effigie, que part le monde qui l’entoure. Véritable marque de fabrication de la filière Française d’Ubisoft, celle de Montpellier, Rayman est connu de tous, ou presque. C’est en 1995 qu’il sort sur PS1 (le test ici) mais aussi sur Saturn, PC, et Jaguar. Des rééditions virent aussi le jour, sur DS, Iphone, et Gameboy. Le soft est depuis peu disponible sur le PSN, est donc jouable sur le PS3 ou la PSP. Autant dire que vous n’avez aucune excuse pour ne pas essayer ce jeux, dont l’esthétique a fait sa renommée.

Il est incontestable que la PS1 est LA console de la 3D. Sa super-puissance lui permet de faire tourner des jeux avec des graphismes superbes et une animation irréprochable. Malgré tout, Ubisoft, par le biais de Rayman, nous prouve que la 2D a encore des arguments en sa faveur, sur les consoles nouvelles générations de l’époque. En effet, la réussite artistique de Rayman est d’une parfaite insolence envers la course à la 3D. L’aspect graphique nous laisse tout bonnement perplexe. Dès le premier niveau on peut sentir tout l’amour et l’inventivité qui a été injecté dans le jeu. Et, au fur et à mesure de l’aventure, les décors changent, et on se retrouve, en plus d’un jeu beau intrinsèquement, d’une grande diversité de toutes les choses visuelles. C’est une véritable odyssée qui nous est donné de jouer, un jeu à part, ou Rayman rime avec poésie, et 2D avec réussite. Mais l’aspect artistique ne s'arrête pas là, et les musiques nous gratifient aussi, rentrant dans nos oreilles telle de l’eau lors d’une douche, d’une manière si naturelle qu’elle en devient insolente. On se surprend parfois, et notamment pour le 3ème monde, à fermer les yeux pour se laisser entrainer par la mélodie. Mais c’est tout un dilemme qui s’offre à nous, soit fermer les yeux comme énoncé précédemment, soit les laisser grand ouvert pour admirer les décors de toute beauté. Cependant, cet aspect de bon augure ne saurait dissimuler les gros défauts qui rongent Rayman.




Image 1 :  une phase de gameplay originale

Image 2 : Un boss particulièrement difficile et déluré

Image 3 : Voici une belle démonstration du "hardcore" du jeu







Le gros défaut de Rayman est sans nul doute sa difficulté. Il y a des jeux ou la difficulté fait tout le charme d’un soft, comme Contra, ou Ninja Gaiden par le passé. Ce sont des jeux où le but est de finir le jeu le plus rapidement possible, et de faire le meilleur score réalisable. Et c’est cruellement ce qui manque à notre cher Rayman. Une difficulté quasi-titanesque, mais une absence totale de scoring. Autant dire que le jeu frise avec le masochisme. Nous disposons de 5 continus en début de parti, et de 3 vies par continu, et malgré la possibilité d’enregistrer, on recommence le jeu du début au moins une fois par monde ! Autant dire que le 1er niveau se fait les yeux fermé au bout d’un moment. Le tout rallonge la durée de vie de manière conséquente mais rare sont ceux qui arriveront au bout des 40 heures qui sont nécessaires. Du masochisme je disais ! Servi par ailleurs d’un gameplay assez limité. Le tout est lent. Cette lenteur est en totale adéquation avec l’aspect artistique du jeu mais ne colle absolument pas avec son aspect hardcore. De plus, le déroulement du jeu, mise à part quelques originalités comme des niveaux à scrolling, il suffit d’avancer, de sauter, de frapper, et s’accrocher. Et heureusement que l’aspect artistique rattrape ces errances, permettant de ne pas s’ennuyer à certains moments. Un comble pour un jeu de plate-forme.

Rayman est un jeu de forme, sans un fond bien établi. Pour employer une métaphore tout à fait appropriée, la « maison Rayman » est une véritable beauté, mais les fondations sont mal faites, et la maison ne tient pas longtemps debout. Il ne m’arrive que très rarement d’utiliser des codes pour finir les jeux, et c’est ce que j’ai fait pour Rayman, preuve de sa difficulté mal dosée et totalement sur-évaluée. Il s’agit donc de prendre Rayman comme Michel Ancel nous le livre : une magnifique invitation au voyage, une aventure artistique hors du commun. Le tout n’est pas de finir Rayman comme il faut, mais plutôt d’en apprécier son monde et son environnement. Utilisez les codes si vous commencez à en avoir marre, et le spectacle ne sera que plus grandiose. Un jeu à essayer de toute façon bien que pas indispensable.


 
Les +                                                                   Les -
- Graphisme envoutant                                       - Aspect hardcore non assumé
- Musique grandioses                                        - Vraiment trop hardcore   
- Personnage attachant                                     - Gameplay assez limité
                                                                         - Absence de véritable scénario


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3 commentaires:

  1. Ce sera un petit 14/20, et comme je le disait, l'invitation au voyage ne saurait masquer l'aspect hardcore totalement refoulée.

    Peut être un peu sévère, mais assez faché^^

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  2. Grâce à tes images, je me suis souvenue y avoir joué. Pour moi ce sera un petit 11/20. Je ne le trouve pas extraordinaire et comme tu l'as souligné, il n'y a pas vraiment d'intrigue. Je le vois plutôt comme un jeu où on fait des niveaux et puis c'est tout.

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  3. Je suis pas fan... 11/20

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