J’enfourche aujourd’hui mon clavier pour la première fois dans le but de vous présenter l’un des jeux qui a marqué mon enfance, et qui continue de rythmer certaines de mes journées. Ce jeu est pour beaucoup d’entre nous celui qui symbolise le fun à l’état pur, celui autour duquel nous avons passé des soirées entières à se tirer dessus à grand coup de carapaces rouges et autres peaux de bananes. Ce jeu mes amis, vous l’avez tous deviné, c’est Super Mario Kart. Je m’en vais vous en faire une critique perso comme seuls les scribes de Bowser en seraient capables. Nous sommes en 1992, Nintendo est sur le devant de la scène grâce à l’explosion de sa Super Nintendo et de ses chefs d’œuvres (orchestrés par Maître Shingeru Miyamoto) tels que Super Mario World ou encore Zelda 3. Pourtant, le monde du jeu vidéo s’apprête à recevoir une bombe cosmique qui va révolutionner le concept des parties multi-joueurs, ainsi que celui des jeux de courses. Car l’une des raisons pour laquelle SMK a bouleversé les gamers de l’époque, c’est qu’il a radicalement démocratisé tout ce qui se faisaient jusqu’à lors en matière de simulation de course automobile. Ici, point de ferrari, formule 1 ou même de pilote humain : le concept proposé par Nintendo est de contrôler les personnages phares de la firme (Mario, Luigi, DK, Peach, Toad, etc…) dans des courses endiablées, en tentant d’atteindre les autres concurrents grâce à des projectiles plus incongrus les uns que les autres. En effet, point de balles ou de roquettes, ces dernières sont troquées contres des peaux de bananes, des carapaces de tortues et même des éclairs ! Que du bonheur j’vous dis… Les pistes sont elles aussi atypiques puisque le jeu vous permettra de conduire votre kart sur du béton, de la terre, du sable, de l’eau et même de la glace ! Ce qui fut jouissif également fut de voir Mario par exemple, tirer sans vergogne sur sa bien-aimée Peach, pour laquelle rappelons-le, il traverse tous les dangers dans chacune de ses aventures. SMK, c’est une remise à 0 de tout ce qui fut établis, un nouveau départ pour le jeu vidéo. On nous sert sur un plateau d’argent de l’amusement, et nous l’acceptons sans poser de question. Cependant, comme nous allons le voir, cela ne veut pas pour autant dire que ce jeu ne propose pas de véritables challenges pour les hardcore gamer, bien au contraire.
Avant de commencer une partie, le joueur peut choisir entre 3 puissances de kart : 50cc, 100cc, et 150cc, augmentant également par ce choix la difficulté des courses puisque vos adversaires seront de plus en plus coriaces. Plusieurs modes de jeu s’offrent à nous. Le premier est le mode Championnat, mode somme toute classique dans lequel vous engrangez des points à la fin de chaque course, jusqu’au podium final. Jouable à 2, ce mode est le plus célèbre de SMK, vous entrainant dans des joutes endiablées contre les protagonistes dirigés par l’ordinateur mais aussi contre votre petit frère, assis à côté de vous, avec qui vous pourrez accepter de vous allier le temps d’un tour ou au contraire trahir les liens de sang qui vous unissent pour le pulvériser sans état d’âme ! Le deuxième mode est celui du duel, dans lequel vous serez face-à-face avec votre petit frère, donc sans concurrent pour vous gêner. Ce mode reste pour moi le moins fun du jeu, bien qu’il permette tout de même de régler ses comptes avec ceux qui sortent des excuses bidons durant les championnats, du genre : « Ouais mais si j’avais pas pris cette peau de banane au dernier tour jt’aurai doublé !! ». Ici, pas d’excuse ! Troisième mode : le Battle Mode ! Rien à voir avec les 2 précédents, car cette fois-ci le but ne sera plus de terminer premier d’une course mais de crever les trois ballons volants au dessus de la tête de trois autres protagonistes, le tout dans des arènes fermées. Egalement jouable à 2, bien pensé et plutôt marrant, ce mode est un exutoire qui permet de se défouler après quelques courses stressantes. Enfin le dernier mode et non des moindres, celui réservé aux durs de durs qui en ont dans le slibard : le Time Trial Mode. Les hardcore gamers vont pouvoir s’en donner à cœur joie pour pulvériser leur chronomètre sur chacune des courses du jeu. Un seul objectif : rouler le plus vite possible, mais sans cadeau bonus ! Seul le « Skill » compte. Encore de nos jours, après plus de 18ans, des personnes du monde entier continuent d’enregistrer leur record afin de les poster sur le net et ainsi se comparer aux autres mordus du jeu de course le plus délirant de la sphère vidéoludique. Votre humble serviteur lui-même s’est adonné à ce passe-temps, véritable absorbeur de vie sociale, des heures entières. Cependant le Time Trial ne représente pas le seul challenge à relever de SMK. Sachez que la difficulté sera au rendez-vous (comme dans beaucoup de jeux de la vieille époque) si vous désirez finir premier de toutes les courses du championnat en 150cc.
Image 1 : La jouabilité change radicalement selon le terrain pratiqué.
Image 2 : Victoire de mario à un championnat, mais aussi victoire de Nintendo à l’époque.
Image 3 : Yoshi en plein dérapage sur la course arc en ciel, sans nul doute la plus ardue.
Car oui, le gameplay de SMK ne se dompte pas si facilement. Des soirées d’entraînement, suant corps et âme vous seront requit afin de maîtriser toutes les subtilités du jeu, telle que l’utilisation des boutons L et R, servant à sauter puis à déraper. Une grande part d’adresse vous sera également demandée dans l’utilisation des différents bonus. Si la carapace rouge est à tête chercheuse, la verte au contraire a une trajectoire rectiligne. Vous devrez donc anticiper les mouvements et changements de directions de vos adversaires pour faire mouche. Concernant les bonus, on déplore le fait que certains personnages, lorsqu’ils sont contrôlés par l’ordinateur, puissent se servir de projectiles qui ne sont pas mit à la disposition du joueur. A titre d’exemple, la Princesse Peach peut envoyer des champignons qui font rétrécir, ou encore Yoshi peut envoyer des œufs (dégueulasse il vient juste de les pondre…) ayant les même caractéristiques que les carapaces rouges. Du côté graphique c’est encore une fois du grand art : on s’émerveille de chaque détail des paysages, des animations et de la modélisation des personnages. Tout est parfaitement dans l’esprit Nintendo. Le mode 7 utilisé à cette époque permet de matérialiser une 3D qui pour l’époque impressionne et convainc totalement. Les musiques quant à elles sont en totale harmonie avec l’ambiance du jeu. Chaque circuit se déroulant dans un univers unique, la bande sonore varie du tout au tout. Durant un même championnat, vous passerez par exemple du circuit de la maison hantée dans lequel la bande sonore morbide vous donnera des frissons d’effroi, au Château de Bowser, rythmé par un thème proche du hard rock. Rien que de vous écrire ce petit test les amis, j’ai le générique du jeu dans la tête ! Vous l’aurez compris, grâce à ses multiples modes de jeu, la possibilité de jouer à deux (vous savez, avec votre petit frère), et un aspect hardcore insoupçonné de prime abord, la durée de vie de SMK ne se compte pas en heures mais plutôt en années. Certes vous parviendrez à le terminer à 100% au prix de certains efforts, mais vous ne résisterez pas à la tentation de ressortir la bonne vieille SNES de temps en temps pour une partie, seul ou entre amis.
Si je devais formuler des critiques sur ce jeu, ces dernières trouveraient leurs origines dans les améliorations qu’a apportées Nintendo aux successeurs de SMK. En effet, lorsque l’on a gouté aux Mario Kart de la N64, de la Gamecube ou encore de la Wii, on ne peut que regretter le fait de ne pas pouvoir jouer à 4, de ne pas avoir plus de bonus ou encore de ne pas pouvoir jouer online. Cependant ce jeu a un certain charme, surement car il a laissé une trace indélébile dans les cœurs de nombreux joueurs, mais aussi par son gameplay sans faille. Son problème de nos jours est qu’il a été dépassé par ses suites. Par conséquent un joueur qui ne l’aurait pas connu à l’époque de sa sortie sur Snes aurait du mal à s’immergé dans son univers, selon moi. Pour les autres, ceux qui en ont rêvé la nuit lorsqu’il n’y avait que la Super Nintendo ou la Mégadrive dans le salon, pour eux, Super Mario Kart restera pour toujours le jeu fun par excellence. Un mythe.
Les + Les -
-Son pouvoir de réunir des amis devant une télé, -Le mode multi joueurs limité à 2
leur faisant perdre la notion du temps. -Souffre de sa concurrence avec
-Graphismes et bande son au Top. suites. Difficilement « rétrogamable ».
-Gameplay qui rallie les néophytes du genre,
tout comme les hardcore gamers à la recherche de
nouveaux challenges.
-Sa durée de vie quasi illimitée
Thème principal
Un jeu totalement inoubliable, mais dont je vais faire un reproche que tout le monde devrai faire... La part de chance est trop importante.
RépondreSupprimerAlors ça va encore dans cette version, mais plus on avance dans les versions, plus c'est chiant!!!
18/20 pour moi! Du fun!
Génial! 16/20
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